dimanche 9 novembre 2014

En un mois; life goes on...

Je ne sais pas comment commencé ce billet. 
Parce qu'en un mois, tout peut aller si vite... et tout peut tellement changer, pour le pire et pour le meilleurs. Alors je ne sais pas par où commencer. Je ne sais pas ce que je devrais dire, partager, et ce qui serait mieux d'être gardé pour moi. Parce que la société est un gâchis par moment et que certains ne s'efforcent pas d'essayer un peu de comprendre que les batailles des uns ne sont possiblement pas celles des autres. Je suis tannée de me répéter, mais je le fais encore parce qu'il s'agit d'un sujet tellement difficile pour moi, la critique. Mais je dois passer par dessus, sinon je n'avancerai jamais.

Pour commencer, donc, mes enfants n'ont pas terminés d'être évalué au privé. Comme l'argent ne pousse pas dans les arbres, on avance comme on peut. 

Nous avons plusieurs projets en tête aussi, comme celui de vendre notre maison et de s'en acheter une autre... mais une ombre au tableau: J'ai du quitter mon emploi actuel, car trop de pression, trop de difficultés, trop, juste trop. Je suis trop anxieuse, trop déconcentré, trop lente... Ma capacité d'adaptation est nulle ou presque et j'ai bien du mal à gérer les nombreuses équipes traitantes. 

Avant de laisser mon emploi de CEPI (candidate à l'exercice de la profession infirmière) j'ai voulu comprendre ce qui se passe avec moi... pourquoi j'ai toujours ces difficultés, pourquoi j'ai tant de mal à me concentrer, à m'adapter, à socialiser, à être accepté dans un groupe... Pourquoi c'est toujours comme ça, depuis que je suis jeune, mon passé semble toujours me rattraper. Je comprends fiston d'avoir tant de difficultés à l'école, hormis les apprentissages. 

J'ai décidé d'aller voir le psychologue de mes enfants, parce que lui, il avait vue en moi des signes de quelques choses... 

Après 3h de questionnements, de tests, d'observation. Je le sais:

Je suis Asperger...

Je m'en attendais. Il m'a dit qu'en 5 minutes, il le savait déjà. Mon comportement, mon regard, ma façon de penser, de réfléchir, mes réactions, mon soucis du détail. Il le savait.

Comment prendre cette nouvelle maintenant? Je ne sais pas. Ça explique énormément. Pourquoi je comprends tant mes enfants, pourquoi je le sais qu'ils sont autistes. Pourquoi j'ai tant persévéré. 

Est-ce que j'aurais eu des enfants si je l'avais su avant?

La réponse est non.

Parce que j'ai eu beaucoup de peine, parce que je me suis trop longtemps senti différente, bizarre, étrange. Parce que j'ai eu du mal à m'aimer, à m'accepter, car je voulais dont être comme les autres autour de moi. Parce que le rejet, je l'ai trop souvent connu, la difficulté d'être accepté dans un groupe. L'incompréhension des réactions des autres face à mes propos, à mes comportements... Le sentiment constant d'être jugé et repoussé... les pensées envahissantes dans mon esprits... Cette boule au fond de moi, cette lourdeur qui, malgré des psychothérapies, des traitements, des rencontres, n'a jamais disparu. Est-ce que j'aurai voulu ça pour mes enfants? non...

Mais ils sont là, je les aime et maintenant, c'est encore plus important pour moi qu'ils aient de l'aide pour ne pas qu'ils souffrent comme j'ai tant souffert de cette différence...