mardi 17 juin 2014

La table ronde

À la table ronde, il y avait la pédopsychiatre, suivi de l'orthopédagogue, de la psychologue, de la neuropédiatre, de moi, mon conjoint, le psychoéducateur du CSSS et la psychoéducatrice de l'école de fiston.

Tout ce beau monde dans une petit pièce en pédopsychiatrie cet après-midi.

La pédopsychiatre nous a demandé si nous voulions le diagnostic avant ou après les explications de chacun des gens qui ont travaillé dans le dossier de Wyliam. Nous avons choisit après, question que je reste bien concentrée. Je vous résume un peu ce qui a été dit, mais je vous avoue avoir oublié quelques points...

Alors c'est la psychologue qui a commencé. Elle a vue, durant l'évaluation affective, certains trait TSA: il élabore peu sur lui, peu sur les autres. Il y a eu présence d'autostimulation visuelle, d'objet que fiston passait devant ses yeux. Il a démontré une distance dans les relations qu'il a avec les autres et finalement, avait un regard fuyant. Par contre, il reconnaissait les émotions sur des images, était capable de répondre à certaines situations sociales. Il a démontré également une certaine peur de l'abandon. Chose que je ne comprends pas. 

Ensuite c'est l'orthopédagogue qui a enchaîné: Elle est allé observer 2 fois Wyliam à l'école. Une fois en classe et une autre fois en contexte de récréation et d'éducation physique. Elle a remarqué qu'il faisait parfois de l'autostimulation, des bruits de bouches, des tics également. Elle a pu voir une maladresse dans ses rapport sociaux et un besoin de se retirer; il préfère les jeux seuls qu'avec d'autres enfants. Il participe aux activités, s'amuse et n'est pas retiré du groupe par les autres.

Ensuite, c'est la pédopsychiatre qui a parlé. Elle a résumé la rencontre avec la psychoéducatrice de vendredi passé. 

Et puis, le diagnostic est donné: Pas de diagnostic...

En fait, l'anxiété que Wyliam présente, l'autostimulation, les stéréotypies, le flapping, le regard fuyant, tout ça, c'est dû à sa dyspraxie. 

On m'explique: Wyliam présente effectivement des signes de TSA, des atypies, mais selon eux, pas assez flagrant, pas assez typique ou je ne sais quoi, pour donner un diagnostic de TSA, même léger ou très léger. Alors ils ont tout pris ces symptômes et les ont mit dans sa dyspraxie.

Et pas non plus de SGT; les tics, ou les tics-qui-ne-sont-pas-des-tics-mais-des-bruits-de-bouches ne sont pas classé dans des tics moteurs ou verbaux selon eux. Ils n'ont pas vue de tics qui leur donnerait une impression de SGT. Alors ces pets de bouche, ou mouvement de joues, ou etc, sont encore une fois, en lien avec sa dyspraxie...

Sa dyspraxie...

C'est moi où cette dyspraxie a le dos large? 

Plein de choses peut être expliqué par la dyspraxie selon la neuropédiatre. L'anxiété, les stéréotypies, l'autostimulation, les problèmes sociaux, le regard fuyant (oui oui), et même le trouble sémantique-pragmatique... ah et je suppose que l'accent et les phrases plaquées aussi?

Baliverne.

je peux bien croire que la dyspraxie peut causer des problèmes sociaux parce que l'enfant a un estime de soi fragile, créer des troubles sensoriels etc... mais tout? Sérieusement, j'ai bien du mal...

On dirait que je revis ses 4 ans, quand on m'expliquait que sa dysphasie (qui n'est plus) causait tout ces mêmes foutu symptômes. Ça recommence. 

Alors je suis sorti de là, je ne sais même pas dans quel état. Découragée, blasée... je me répète que de toute façon, diagnostic ou pas, je dois aider mon fils et c'est tout ce qui compte. Mais... mais avec tout l'aide que mon fils a manqué plus petit... je ressens le besoin de plus... Mais quand c'est rendu que même le feeling de maman n'est plus recevable... à quoi bon...

Alors ce soir, je me permets de baisser les bras... de me dire que j'abandonne... Et on verra demain...



1 commentaire:

  1. Je t'ai lu. Et je suis TELLEMENT d'accord avec toi sur le fait que la "dyspraxie" à le dos large. Ça n'en devient quasiment une réplique apprit par cœur dans leur bouche. Bref, je te fais un énorme câlins et prends le temps qu'il te faudra pour te relever. Parfois le sentiment de tout abandonner nous redonne ensuite la force de nous battre. Je pense à toi très fort <3

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