mercredi 18 décembre 2013

La zone grise

La zone grise... vous connaissez?
Celle qui se situe entre le oui et le non, entre le vrai et le faux, entre le bien et le mal... 
Et bien on dirait que Wyliam est fait pour toujours se trouver dans cette zone...

Wyliam a coté limite à l'ADOS. Ce qui veut dire qu'un point de plus il cotait, un point de moins il ne cotait pas. 


La psychologue qui lui a passé l'ADOS croit que c'est dû à son trouble de langage (qui est léger?!) mais la pédopsychiatre ne semble pas complètement de cet avis...




Ce qui ressort de l'ADOS, c'est son manque d'intérêt face à l'autre. Il ne pose pas de question sur l'autre personne, et ce, même si la psychologue lui a souvent ouvert le chemin pour qu'il le fasse. Il n'a nommé aucune émotion sur les images d'un livre, rien dit sur ce que les personnages vivaient etc. Il semblait orienté que sur ses centres d'intérêts: supers héros, bagarres, catastrophes. Elle a d'ailleurs remarqué bien des scénarios de film... Il laisse peu la place à l'autre quand il joue. Il a également démontré de l'autostimulation durant l'évaluation... 

Au début, Wyliam n'avait pas envie de faire cette évaluation; il démontrait beaucoup d'opposition, chose que je vois, pour ma part, rarement

à la maison. Mais peu à peu, la psychologue a réussit à avoir un début de relation avec lui, mais elle s'est vite coupée quand je les ait rejoint après l'évaluation. Elle fut surprise et ce n'est pas bon signe. Elle a également expliqué qu'il était difficile également de garder une conversation avec lui. Il parle peu, de petites phrases simples, sauf quand il est laissé à des jeux libres où là, il parle seul et abondamment. À ce moment, il est capable de faire de plus longues phrases. C'est comme si, quand il se sent écouté, la gêne ou le malaise s'emparait de lui. Mais bref, il ne développe pas les conversations, change souvent celle-ci à ce qui l'intéresse le plus: super héros, bagarres, alouette...


J'ai rencontré la psychologue et la pédopsychiatre dans un bureau. On m'a lu les résultats de l'ADOS comme ça. Je suppose que j'oublie des détails, mais je sais une chose; quand elle expliquait ce qui avait fait en sorte qu'il avait «ramassé» des points, il s'agissait d'éléments que je retrouve souvent à la maison. Ce que j'ai moins aimé, c'est le besoin de rendre un test objectif subjectif. J'entendais: «mais je crois que si je lui referais le test après 2 ou 3 rencontres, il ne coterait plus. C'est à cause de son opposition» (qu'il ne présente jamais sauf en évaluation). «Je crois que c'est à cause de son trouble de langage qui semble assez imposant...»


Justement, parlons-en de ce trouble de langage. Il y a à peine quelques mois, Wyliam a été évalué au privé en orthophonie. Hormis le fait qu'il articule difficilement à cause de sa dyspraxie verbale, au niveau expressif, Wyliam s'en sortait avec une atteinte légère et au niveau réceptif, tout semblait acceptable. Mais voilà que la neurosychologue ainsi que la psychologue trouve que le problème de langage de mon fils prends beaucoup de place. Mais comment un problème de langage niveau léger ferait en sorte qu'il coterait quasi à l'ADOS? Honnêtement, j'ai du mal à comprendre. J'ai appelé la neuropsychologue pour lui en parler, car vraiment, je ne pourrai accepter qu'on me dise que tous ces problèmes de socialisation sont en lien avec un simple retard léger de langage? Mais ensuite, j'ai pensé... Ma petite dernière, Lexie, son orthophoniste m'avait expliqué que Lexie, en évaluation formelle, elle comprenait bien, mais en informelle, c'est-à-dire, en contexte de conversation, c'était autre chose. Très difficile pour elle de comprendre ce qu'on dit... J'ai l'impression que mon fils, c'est pareil. Or, cela n'a pas été évalué chez lui... J'ai donc laissé un message sur la boite vocale de la pédopsychiatre pour lui parler de la pertinence de peut-être l'évaluer en orthophonie à ce niveau...

Elle m'a rappelé en fin d'après-midi, pour me dire que c'était une excellente idée. Elle va s'informer auprès de l'orthophoniste de la clinique TSA du centre hospitalier de la région. Parce que oui, Wyliam sait parler, mais encore faut-il qu'il soit capable de contextualiser...


La psychologue, de son côté, reverra Wyliam dès le 8 janvier, une fois par semaine durant 3 semaines. Elle fera une évaluation affective; connaitre son niveau de connaissance des émotions, les reconnaître chez les autres. Elle observera aussi sa compréhension sociale etc etc... 


Le délais pour avoir une réponse de tout ceci est à la fin février 2014... Le 12 février, ils se rencontrent pour discuter du cas de mon grand et c'est ensuite que j'en saurai d'avantage.

Encore de l'attente, oui. Sur ce côté, ça ne semble pas vouloir changer de si tôt. 





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