jeudi 28 novembre 2013

La mère que je voulais être...

J'ai vue passer rapidement un titre d'un texte sur Facebook, une maman extraordinaire d'une petite puce autiste qui nous partage ses pensées, idées et nouveautés de l'actualité en lien avec l'autisme: «L'autisme et les mamans extraordinaires». Le titre posait en fait une question: Quelle est la mère que je voulais être, ou quelques choses du genre.

Et j'ai eu envie de «répondre» à ce questionnement...

Comment était la mère que je voulais être? J'ai l'impression que c'est si loin l'idéal que je me créais, en attendant d'être enfin maman. Pourtant, il y a un peu plus de 8 ans que mon fils entrait dans ma vie... mais avec les brouhaha de ma vie, de notre vie, j'ai l'impression de nager dans cette univers qu'est la maternité, depuis plus longtemps que ça.

Je me souviens que je voulais etre une maman présente, à l'écoute. Je voulais être de ses mères qui ont la patience de tout expliquer à ses enfants, de tenter de comprendre leurs émotions. Je voulais être de celle qui avait une belle constance dans les actions, qui contrôlait bien les situations, parfois plus compliquées. J'avais déjà une image de maman qui jouait avec ses enfants, courait partout avec eux. Souriante, performante, qui était en parfait contrôle des comportements des enfants et de ses propres émotions. Qui ne se laisserait pas avoir par la fatigue ou l'impatience; l'enfant ne mérite pas qu'on lui crit après, right?

J'avais tellement de confiance en moi la dessus. J'espérais tellement depuis longtemps des enfants; j'avais étudié ce que je voulais être, ce que je ne voulais pas être. Mes enfants n'auraient pas de télévision avant au moins 4 ans, ni de bonbons avant au moins 2 ans. Ils mangeraient équilibrés et donc, on oublie le Mc Donald. Non mais, qui ose apporter ses enfants dans un restaurent aussi faible en nutriments que ça?!

C'est la maman que je voulais être: présente, patiente, ouverte et qui a pour intérêt le bon développement de ses enfants, physique comme psychologique. Je rêvais d'une grande école primaire pour eux, rempli de musique et d'art pour qu'ils puissent s'épanouir comme je croyais qu'il était préférable pour eux. Je voyais grand et j'espérais...

Mais là réalité nous rattrape... parfois plus rapidement qu'on le voudrait. Et c'est là que l’expression: 

«Avant j'avais des principes, maintenant, j'ai des enfants.»

Oui, maintenant, j'ai des enfants. déjà que j'avais imaginé la grossesse plus belle que ce que j'ai vécu par trois fois, maintenant, je dois faire face à l'enfant parfait qui n'existe pas. 

Parce que non, mes enfants ne sont pas parfait. Ils sont impulsifs, colériques. Ils manquent d'inhibition et bougent intensément. Mais c'est ça, des enfants non? Alors pourquoi suis-je suis impatiente par moment? Pourquoi je manque de constance, de force pour réagir? Pourquoi j'ai trop souvent si hâte de les coucher?Pourquoi il m'arrive de pleurer dans mon lit le soir, en me frappant la tête parce que j'ai trop crié après mes enfants et que se sera le souvenir qu'ils auront de leur enfance? Pourquoi parfois j'ai, par moment, tellement envie de m'enfuir en courant très loin de chez moi? Pourquoi j'ai l'impression que les gens autour de moi; les autres mamans, semblent mieux s'en tirer que moi?

C'est ça des enfants, non? 

J'avais surestimé. Rien n'est simple, avec des enfants. On va toujours s'inquiéter pour le moindre écart à la norme, on va s'inquiéter parce qu'ils mangent trop peu de légume, parce qu'ils ne jouent pas assez dehors parce qu'on a finalement permis la télévision car, on le cachera pas, mon doux que ça fait une bonne gardienne durant la préparation du souper! On se sentira mauvaise mère en les apportant au Mc Donald, parce que ce soir, le souper est lourd sur les épaules. On se sentira mal car on a pas su être assez ferme avec certaines règles à la maison, et que maintenant, on écope avec un divan démoli et des lits brisés.

La mère idéale que je m'imaginais, ce n'est pas moi. Pas présentement en tout cas. Je pourrais être mieux, faire mieux. Mais il me manque de force, d'énergie. Car après 3-4 crises, 5-6 bêtises, 2-3 bagarres, sans oublier  le souper, les bains, les histoires avant le dodo, tout ça, dans la même soirée, les mamans d'enfants différents sont à bout de souffle. 

Je ne pourrai jamais être la maman que je voulais être, mais je suis ce que je suis, et il y aura toujours de la place à l'amélioration, parce que je rechercherai toujours à offrir ce qu'il y a le mieux pour mes enfants...



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