jeudi 10 juillet 2014

Ce qui ne vous tue pas...

...vous rend plus fort....

ouais bien j'ai peut-être pas envie de tester encore et encore.

Dans exactement 8 jours, Lexie passera enfin l'ADOS, et me voilà déjà en train d'imaginer qu'on me sortira la même raison qu'à mon fils: La dyspraxie. J'imagine déjà le prolongement de l'évaluation, sur 6 mois, 8 mois, 1 an... Et j'avoue n'en avoir aucunement envie, d'en avoir peur même. Je n'ai pas envie de repasser par là. Cette attente interminable, ces questionnements qui n'en finissent plus. Non, vraiment pas.

Alors j'ai créé un vidéo d'environ 20 minutes de ma belle Lexie avec tous ces petits bouts de films que j'ai pris depuis environ 2 ans. Des photos aussi, évidemment, car j'en ait de ça aussi, des photos. 

Est-ce que je prends un réel plaisir à tout faire ceci? Non, du tout. Rien de plus difficile que de monter un vidéo qui montre le côté spécial de ma fille, juste pour le montrer... sans explication, sans émotion... Ma fille je l'aime tel qu'elle est, mais comme je veux aussi la meilleure aide pour elle, j'ai pas le choix. Et comme je ne veux pas d'une évaluation qui s'éternise, je mets toutes les «chances» de mon côté.

Et puis hier, je reçois un «rapport» de l'éducatrice spécialisée de ma fille, celle qui va la voir plusieurs fois à la garderie pour son langage et son développement. Comme elle savait que Lexie passerait l'ADOS sous peu, elle a «listé» un peu ce qu'elle a pu voir d'atypique chez Lexie, histoire d'aider à accélérer le processus.

« Dans sa relation avec l'adulte:
L'enfant vient facilement à moi dès mon arrivée. Elle maintien un contact visuel lorsque je m'adresse à elle. L'enfant a développé un bon lien avec la responsable du service de garde. Elle aime les activités qui se déroulent seules avec l'adulte. Elle aime s'asseoir près de l'adulte et maintenir un contact physique avec ce dernier. Elle s'adresse peu à moi mais me regarde de près en souriant. Elle me répond si je lui parle avec des courtes phrases.

Dans sa relation avec les pairs:
L'enfant joue principalement seul en contexte de jeux libres. J'ai observé qu'elle ne recherche pas la présence des pairs mais tolère la présence de ses derniers à ses côtés en jeux parallèles par exemple. À l'extérieur, elle joue à l'écart du groupe. Elle aime se balancer. Elle peut référer à l'adulte si elle vit un conflit avec un pair. Lors de mes observations, j'ai remarqué peu de jeux de rôles réalisés par l'enfant.

Dans sa relation avec elle-même:
L'enfant éprouve des difficultés de langage qui ont un impact sur ses activités de la vie quotidienne. La prononciation des mots est difficile, ce qui rend les échanges laborieux pour les étrangers. Elle a besoin de soutien dans la compréhension des consignes, principalement dans les consignes données au groupe car à ce moment, elle se sent moins concernée. Si l'enfant ne comprend pas la consigne, elle agira alors par imitation en se basant sur les pairs à ses cotés. Elle agit par imitation dans la plupart des situations qui ne concernent pas la routine quotidienne. Elle prend peu l'initiative pour communiquer avec les autres enfants ou l'adulte. Elle s'implique peu dans ls jeux des autres enfants. Elle est capable de faire des demandes ou de répondre  à des consignes simples si elle se sent concernée et qu'elle est soutenue par l'adulte. Puisque le langage est parfois inintelligible, il peut être ardu pour les pairs de comprendre ce que l'enfant exprime. elle s'adresse principalement à l'adulte. 

Dans sa participation aux activités:
Elle participe bien aux activités que je lui propose et ce, même si elle ne les connait pas. Elle tolère le tour de rôle lors des activités de groupe. Lorsqu'elle démontre peu d'intérêt pour l'activité proposée, elle peut arrêter de faire l'activité. En diminuant l'exigence, elle coopère et termine se qu'elle doit faire. Lors des périodes de suivi en milieu de garde, j'ai remarqué qu'elle porte un grand intérêt aux crayons qu'elle aime tenir dans ses mains. »

Je vais donc remettre le tout au pédopsychiatre qui évaluera ma fille la semaine prochaine. Par contre, je vais devoir demander à ce que le psychiatre ne communique pas avec sa neuropédiatre, parce que selon elle, et je le sais car je l'ai croisé hier lors de ma pause à l'hôpital, toutes les problématiques de ma fille sont relié à une dyspraxie... alors comprenez que je préfère que le psychiatre fasse sa propre idée de ma fille et non prendre celle des autres...

Voilà donc où j'en suis par rapport à ma belle Lexie. Cet après-midi, c'est enfin le rendez-vous en génétique pour mes deux petits prémas, espérons comprendre mieux certaines choses... Sur ce, je vais aller calmer ma Lexie qui en est aux hurlements....

Voici le vidéo que j'ai monté dernièrement. Prenez note qu'il n'est pas pour exprimer quelques choses, mais que pour montrer au pédopsychiatre.



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