mercredi 16 octobre 2013

Et puis ensuite? (4 de 4)

Ensuite, on a (vraiment) hâte que la nouvelle médication fasse effet. On a hâte d'avoir des réponses à nos questions. On a hâte au PSI pour Wyliam, afin de savoir qu'elle type d'aide il aura droit à l'école. 

L'école commence et déjà la première semaine, je suis bombardé de téléphone de l'école. Ça ne va pas du tout. Wyliam refuse de faire les travaux demandé. Il comprends rien, il pleure beaucoup. Il est arrogant et fait du chantage. Sa professeure (qu'il avait également l'année précédente) ne le reconnait plus. Il est plus souriant, plus heureux, mais son comportement est désagréable. la professeure m'appelle un soir pour me parler de tout cela. Les tics ressortent énormément en classe, ainsi que du flapping à son visage. Les amis autour de lui le regarde, parfois rient. Je n'aime pas savoir ça. Et je fini par me demander si c'était une bonne idée d'enlever son Vyvanse...


Wyliam prend tout de même le Risperdale, mais ça prendra 3 semaines et demi facilement avant de voir une certaines différences. Elle n'est pas énorme, mais disons que ça rend les choses un tout petit peu plus facile. Les tics ont diminués. Ils sont encore présents mais moins importants. Les devoirs, qui étaient énormément difficiles à faire avec lui deviennent plus «normaux». Mais les comportements restent pas toujours simples à gérer. Et lui expliquer que ces comportements là ne sont pas acceptables est difficiles pour lui de comprendre. Par exemple, une journée de fin de semaine, il a décidé de briser les lumières solaires dans les plates-bandes de ma voisine, de lancer des objets sur son toit, de voler des jouets sur son terrain... Inutile de vous dire la honte que j'avais lorsque j'ai entendu le message sur mon répondeur de la voisine qui expliquait qu'elle était très fâché de la situation. Je la comprends. Bien que c'est un enfant, à 7 ans, on est capable de comprendre que briser les choses des autres est inacceptable. 


Mais ici, dans ma maison, c'est difficile à faire comprendre. Dans ma maison, on doit constamment répéter et répéter. On a du mal à faire confiance. « aaah mais laisse lui un peu de lousse, fait lui confiance. Il est capable, à son âge d'aller jouer dehors!» qu'on me disait: voilà le résultat! Pleins de bêtises chez la voisine... D'ailleurs, la confiance est difficile. On ne peut pas laisser nos enfants toucher le frigo, ou le garde-manger. On aimerait qu'ils soient plus autonomes (oh oui, on aimerait!) mais Wyliam et Lexie ne sont pas conscient du danger autour d'eux. Pour Lexie, c'est encore un peu normal, mais Wyliam, non. 

Wyliam a un trouble du langage, une dyspaxie verbale et motrice modéré-sévère accompagnée de troubles sensoriels, un trouble de comportement important, un TDAH, un trouble d'adaptation anxio-dépressif, un léger trouble d'habileté sociale, un trouble de l'attachement, une hypotonie... Je crois n'avoir rien oublié... 


Comment un enfant peu bien se développer avec autant de problématiques ensembles? Wyliam n'arrive pas à se laver seul (sans supervision), il oublirait des endroits. Il met souvent ses vêtements à l'envers, l'organisation est difficile, il oublie souvent des choses. On doit constamment répéter et répéter... On doit souvent lui dire chaque étape à faire (par exemple: met ton manteau, met tes souliers, met ton sac sur ton dos). L'écriture devient difficile. Il inverse beaucoup de lettres, la création de phrase est très difficile, il ne prend pas de vitesse à écrire, il comprend difficilement les consignes... Il a du mal à courir, se fatigue vite. Il déteste les sports, il n'arrive pas à suivre les autres. Malgré un cours d'été complet avec une ergothérapeute et une étducatrice spécialisée, il ne fait toujours pas de vélo. Bref, ses journées sont épuisantes et ils doit beaucoup faire travailler son cerveau pour arriver aux mêmes résultats que les autres. Il n'est pas propre de nuit encore et le jour, il sent son envie sur le tard, alors sa presse très souvent....

J'ai oublié des choses, j'en suis sur, mais ce n'est que pour illustrer la vie de mon fils... Et la différence, il la sent...

Et moi, la maman, j'aimerais dont pouvoir faire plus...

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