lundi 31 mars 2014

L'éducation de la vie

Depuis quelques années, dans le temps (oh je me sens vieille!) où j'allais au Cégep en psychologie et où j'apprenais le développement de l'enfant, l'éducation était un sujet fort intéressant durant les cours. Le sens que cette étape d'une vie de l'enfant prenait pouvait changer, à bien des égard, le comportement de celui-ci en lien avec son ouverture d'esprit quant au monde qui l'entoure, à sa propre personne et à sa compréhension de la vie, de l'apprentissage, du développement humain. J'en avais fait des principes, j'avais idéalisé tellement de choses, tellement d'éléments dans mon futur métier de maman:

source: Fantadys (http://fantadys.wordpress.com/2014/03/31/ma-vie-de-special-mother-les-punitions-a-lecole-mes-interrogations-des-solutions/)

Mais vous connaissez la phrase: Avant j'avais des principes, maintenant j'ai des enfants.

Et bien, elle est vraie. Tout ce qu'on se promet de faire ou de ne pas faire prendre une tournure différente le jour ou notre enfant grandit, le jour où on réalise qu'il est un être à part entière, détaché de nous et qui pense et agit à sa façon, qu'on le veuille ou non. Mais c'est à nous d'inculquer nos valeurs, notre ouverture sur le monde qui nous entoure, notre vision des choses et ensuite, c'est à nous d'accepter qu'il prendra ce qui fera un petit peu de nous et un petit peu de lui. 

Mais quand les événements font que nous dépassons nos principes, que nos valeurs sont ébranlées... que faut-il faire?

Je n'ai jamais réellement cru en la punition, au renforcement négatif ou appelez ça comme vous le voulez. Je sais que ça fonctionne. Je dis fonctionne dans le sens où le comportement qu'on désapprouve ne se répétera pas, ou beaucoup moins. Mais l'enfant apprend-il vraiment ce qu'il faut?


Moi, j'avais envie que mes enfants comprennent le pourquoi du comment. Pourquoi on ne mord pas, pourquoi on ne dessine pas sur les murs. Pourquoi si, pourquoi ça. Le coin de réflexion, en fait, il ne réfléchi pas, il est juste en «maudit»... enfin, c'est le souvenir que j'ai de mes punitions! J'avais envie de leur apporter d'autres solutions du genre «Si ton frère te frappe, vient me voir à la place de le frapper à ton tour, et je lui parlerai». 

Mais selon les dit «spécialistes», je me complique la vie, j'achète la paix, je retarde les bons comportements, je m'épuise, je manque de continuité, je manque de constances, de fermeté, j'en demande trop pour des enfants...

Mais c'est vrai que:

Je suis épuisée
Je manque de constance parce que je suis épuisée
Je suis épuisé car mes enfants apprennent plus lentement
Mes enfants apprennent plus lentement car ils sont des troubles du langage, des troubles de comportements, des troubles sociaux...
Je suis épuisé parce que je me borne à ne pas vouloir passer ma journée à punir, à entendre pleurer, à crier... Je préfère expliquer, et réexpliquer... mais oui, je suis tannée de répéter 10 fois les mêmes choses dans la même heure, et de recommencer chaque jour.

Ou bien il y a une chose que je n'ai pas compris
Ou bien les spécialistes ont raison
Ou bien c'est comme ça avec mes enfants et c'est tout.

Est-ce que finalement, je me borne à des principes qui ne peuvent pas réussir avec des enfants différents? Est-ce que je suis seule responsable de mon épuisement? 

Est-ce que je suis seule à vouloir sortir de ce tourbillon de conséquences négatives dans lequel grandiront mes enfants?


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